mardi 13 mars 2007

Miss Bikini 93, la suite

Je commence toujours mes enquêtes par une longue exploration des lieux. Je passe en entrevue tous les gens susceptibles de détenir une information d’importance, souvent malgré eux. Mon premier réflexe, dans ce cas-ci, fut de demander des photos des bikinis en question.

Le concours de bikinis m’a amené à développer une nouvelle technique de travail. J’ai simplement « spotté » le gars qui avait l’air le plus pervers. Celui que j’imaginais le plus se fourrer un bikini sous les narines et respirer profondément jusqu’à ce que le tissu s’emmorve et qu’il puisse faire le coup de la culotte qui rentre dans le nez et sort par la bouche. J’ai jamais compris pourquoi les pervers posaient ce geste. Que cherchent-t-ils? Des résidus de la chaleur féminine? Des poils pubiens? S’ils cherchent des poils, c’est qu’ils connaissent très mal les participantes de concours de bikinis.

Le pervers fut très facile à trouver. Selon la liste des employés qui devaient être au travail, un sortait du lot. Un concierge (toujours les mêmes ces pervers) était arrivé pour son quart de travail 10 heure à l’avance. En plus, il s’incriminait lui-même en portant la moustache. En 1993, c’était déjà une convention sociale que le look moustache épaisse et bien peignée appartenait au prédateur sexuel. C’est la seule bonne leçon qui nous est restée des années 80.

Ne vous inquiétez pas. Je n’ai pas manqué de professionnalisme au point d’arrêter le concierge sur le champ avec comme seules preuves l’heure de son quart de travail et la moustache. J’ai d’abord tendu un piège élaboré pour le prendre à son propre jeu. Mon objectif n’était pas de trouver le coupable, mais le butin de celui-ci, soit les 25 bikinis. Étant donné que les prédateurs sexuels s’en sortent habituellement avec très peu de temps de prison, ils ont tendance à garder dans un endroit secret les trésors qu’ils accumulent.

Je savais que les bikinis étaient encore dans l’immeuble. Une enquête rapide m’avait confirmé que le concierge, appelons-le Roger pour faire honneur à sa moustache, nettoyait depuis six heures d’affilées le vestiaire des Miss Bikinis.

La suite très bientôt. Plus de sexe, plus de violence (il y aura une scène avec un fusil!!!!) et finalement, un plan machiavélique impliquant des lesbiennes jouant au badminton.

Creative Commons License
This work is licensed under a Creative Commons Attribution-Noncommercial-No Derivative Works 2.5 License.

1 commentaire:

Rosie a dit...

Est-ce de la science fiction ou de la réalité, ce que tu racontes très bien d'ailleurs.

J'ai bien ri.

Si c'est la réalité, tu ne dois pas t'ennuyer dans ton métier.

@ plus, je reviendrai te lire trop drôle tes posts.