« J’ai quand même obtenu la preuve que votre mari vous trompe. En théorie, j’ai fait ma part du contrat. » Un très bon argument de ma part, mais si peu pesant devant un dame qui s’est fait prendre à espionner son mari. Bon, je commençais ma carrière comme détective, alors j’allais pas trop m’en faire avec une plainte et un chèque « légèrement » en dessous du montant facturé. Maintenant, je demande la moitié de l’argent avant de commencer à travailler.
Je comprends vraiment ma cliente de ne pas avoir payé en entier dans ce cas-ci parce qu’elle s’est fait humilier de plusieurs façons dans la même journée. Premièrement, son mari (maintenant son ex) apprend qu’elle l’espionne. Deuxièmement, elle se fait confirmer qu’elle se fait tromper. Finalement, elle apprend que son mari couche avec une collègue de travail (une collègue de Madame LaBrunette pas du mari). Donc, son travail, sa maison et son estime personnelle en prennent plein la gueule.
Confirmer les soupçons aux clients a toujours été la partie la plus difficile de mon travail. On détruit beaucoup avec une photo… Mais le thrill de suivre et de découvrir des vérités cachées est fantastique. La vie entière prend un autre sens quand on regarde avec les yeux de l’observateur. On voit les gens dans leur intimité.
Drôle de conclusion… Il faut être voyeur pour être un bon détective. Je me remets en question et je vous parle d’un autre dossier catastrophique bientôt.

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